BARTLEBY

Solo / 25 minutes

Création 2006 
Inspiré d’une nouvelle d’Herman Melville 
En hommage à Bernard Glandier

« Ce qui provoque mon enthousiasme pour le personnage de Bartleby, c’est son caractère dépassionné, déprimé, résistant, qui s’incarne dans la formule « magique » et radicale de Melville : « I would prefer not to » (Je préfère ne pas) qui déconnecte tout et atteint à l’irrésistible.

L’impulsion de ce travail, sans impulsion a contrario de mes dernières pièces, est parti de cette force paisible de Bartleby, de cette intensité feutrée et polie et de ses quelques actes, qui déconcertent et fissurent le jeu des hommes, dans une dynamique mécanique salvatrice et humoristique.

Bartleby, déprimé, mais courageux annonce autre chose, mais quoi ? Je veux croire avec lui, malgré les victoires de l’imposture, au triomphe final de l’innocence et de la volonté de bonheur. 

Entouré de Gerome Nox (son), Donald Becker (scénographie) et Alain Paradis (lumières), j’aborde avec le corps les notions de dépression, de pression, de résistance, je questionne l’énigme et le mystère de ces mots en restant strictement dans la danse, toujours essentielle, sans masque, sans détour, corps et esprit concentrés.

Ce solo est court comme une nouvelle. Les derniers mots de cette histoire sont : « Ah!  Bartleby, ah l’humanité! », une plainte et un appel. L’humanité aurait-elle encore besoin de Bartleby ? D’un sursaut de courage, de radicalité, de liberté, d’humour aussi ! »

Didier Théron