ARTEMIS AU MIROIR
(Traduction)
La Compagnie Didier Theron, qui s'est produite quelques instants plus tard, s'est parfaitement intégrée à la convention et m'a amenée à un état d'hypnose presque total. "Artemis in the mirror", grâce à sa répéƟƟon dans les zones visuelles et sonores,
m'a plongé dans un étrange état de concentraƟon, de relaxaƟon et d'abandon total à la performance. Rythmiquement, les sons de percussion rythmaient les deux danseurs. En référence à la mythologie d'Artémis, la déesse de la chasse, les artistes commencent à se chasser l'un l'autre.
Le mouvement de base d'"Artemis in the mirror" est le pas. Répété et varié à l'infini, il répond aux accélérations et décélérations de la percussion. Les danseurs semblent être dans une sorte d'engouement, de transe. Ils imitent les gestes des uns et des autres, se rapprochent de plus en plus, jouent un jeu étrange, un dialogue plein de curiosité, une recherche d'un rythme commun, une tentaƟve de se confronter à soi-même et à son reflet. Danae Rico et Mathilde Fillon, malgré leurs visages de pierre, transmeƩent beaucoup d'émotions avec leurs corps.
En tant que percussionniste, je me suis senƟe complètement envoûtée. Le rythme est très important pour moi et ce que les artistes ont présenté m'a beaucoup touché. Je n'arrivais pas à les quiƩer des yeux et je m'enfonçais de plus en plus dans les
séquences successives du travail chorégraphique de Didier Theron. Peu à peu, je me suis senƟe de plus en plus calme, posée
et détendue.
KATARZYNA JARCZAK, DANCE BRIGADE 2024 - VARSOVIE