Après le Ferret, la Cie Didier Théron fait escale à Claouey.
Pour cette deuxième édition de la Biennale de la danse en Gironde coordonnée par l’Iddac, le Cuvier et le théâtre Olympia, cinq chorégraphes de notoriété mondiale occupent les plateaux de 17 scènes culturelles et communes du département engagées dans la promotion de la danse contemporaine sur leur territoire.
Lège-Cap-Ferret est une de ces 17 communes et accueille la Compagnie Didier Théron pour deux rendez-vous. Le premier était fixé dimanche à 15 heures au Cap-Ferret où quatre sortes de bonhommes gonflés ont investi devant 200 spectateurs la place Michel-Martin avec leurs énormes corps de latex pour y revisiter et décaler un « Sacre du printemps » d’Igor Stravinsky en se jouant de tout, le ballon du petit, la poubelle, la branche du pin, les lunettes de la fillette, et en réinventant une chorégraphie improvisée.
Les Ferretcapiens, ravis d’être mis à contribution, ont applaudi longuement à un spectacle débridé, tout en fantaisie, poésie et gravité. Le second rendez-vous est fixé à l’école de Claouey jeudi 25 avril dans l’après-midi, les danseurs vont s’approprier la salle de classe de CM2 de Bruno Parigaud et en feront un terrain d’expériences. Il s’agit d’un projet in situ sur la classe en tant qu’espace, prenant comme support le réel des élèves : leurs attitudes, leurs postures, le toléré, l’interdit.
« La Classe » (nom du projet) amènera les enfants de Claouey à voir autrement leur réalité, à voir le camarade assis à côté comme un partenaire, un appui pour un déplacement commun. Les émotions utilisées pour toute une éducation corporelle. Veinards les écoliers de Claouey de se frotter à Didier Théron, formé par Merce Cunningham, Dominique Bagouet et Trisha Brown, lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto au Japon.
Hervé Radou